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Rugby Del Sol

Photo du rédacteur: MA MA

Dernière mise à jour : 3 mai 2021

L'histoire débute le 1er Juillet 2019. Etudiants à l'école AMOS de Bordeaux, une école de commerce spécialisée dans le secteur sportif, Paul Lasserre et son camarade Maxime Devoucoux fondent une association à but non-lucratif estampillée "Rugby Del Sol". Son objectif : participer à l'intégration sociale d'enfants pauvres de Colombie par le biais du rugby.


(Toutes les images m'ont été transmises par Paul Lasserre)



C'est posté devant son téléphone à Monténégro dans la province du Quindio - au sud de la Colombie - et d'un chantant accent tout droit venu du sud-ouest que Paul Lasserre va me narrer cette aventure riche de sens, pourtant amorcée dans un autre Sud-Ouest que le sien, le Sud-Ouest du monde…


Désireux d'exploiter le pouvoir du ballon ovale comme facteur d'intégration sociale, les deux étudiants de 20 ans ont débuté leurs recherches - pour localiser le lieu de leur action - de la plus banale des façons. De simples coups d'œil sur le premier des GAFAM et le tour était joué.

Ils y découvrent qu'Olivier Diaz, fondateur de l'association "Rugby Hecho a Mano", basée à Armenia dans la province du Quindio, se trouvait déjà sur place depuis 4 ans. Celui-ci avait noté qu'en Colombie, seuls le football et le cyclisme n'avaient effectivement d'importance. De plus et par un heureux hasard, Maxime Devoucoux a justement de la famille dans ce bourg. C'est donc naturellement que depuis son arrivée en terre sud-américaine, l'association "Rugby Del Sol" travaille main dans la main avec la pionnière "Rugby Hecho a mano".


Ainsi, depuis plus d'un an et demi, "Rugby Del Sol" a fondé 3 écoles de rugby à Monténégro, Filandia et Boquia. Mais ces-dernières sont vues de différents angles par les autorités locales.

D'un côté, ces entraînements gratuits dynamisent des villages lourdement marqués par la pauvreté et l'insécurité. De l'autre, le rugby est méconnu donc observé d'un œil méfiant par les autochtones. Comme le résume Paul Lasserre :


"Dans les communes, l'initiative est bien perçue. Le rugby un peu moins."


En réalité, "Rugby Del Sol" apparaît comme une vraie "bouffée d'air" pour de jeunes Colombiens habitués à l'ennui, l'errance, la présence de la drogue et pour qui le confinement fut plus difficile qu'ailleurs. De fait, l'association ne demande rien, si ce n'est un espace pour procurer à ces bambins, une éphémère ataraxie. Etant donné qu'elle possède déjà les ressources humaines et matérielles suffisantes.

Kaya Brown, un Australien venu achever sa carrière à Bogota (la capitale) en 2012, facilite grandement la tache aux deux associations franco-colombiennes : il fait parler sa connaissance du terrain, dans les deux sens du therme, et donne accès à un contenu de qualité adapté aux jeunes initiés.



Ligne de conduite pour l'intégration des enfants dans la société, la perpétuelle volonté de les aider va au-delà du cadre sportif. De fait, suite aux entraînements, c'est empli de valeurs ovales que ces jeunes colombien(es) peuvent les transcrire une fois retourné(e)s à leurs lotissements, ce que souligne le Girondin :


"Le but est que les progrès des enfants sur le terrain se fassent ressentir à la maison."

Autre principe fondamental de la collaboration "Rugby Hecho a Mano" et "Rugby del Sol" : la mixité. En effet, si le petit Juan José, 6 ans, de Monténégro à le droit au ballon, il en va de même pour Luisa Fernanda de la même ville, chose sur laquelle souhaite insister le co-fondateur de l'association :


"Nous cherchons réellement à mettre les rugbys Féminin et Masculin sur le même piédestal !"


D'autre part, la fédération colombienne a récemment créé une franchise professionnelle de rugby à XV dite "Cafeteros Pro" qui participe à la "Superliga Americana" lancée en 2020, et impulsée notamment par l'ex virtuose argentin Juan Martin Hernandez. Chaque année, cette compétition accueille 6 clubs professionnels de 6 nations différentes : la Colombie, l'Argentine, le Paraguay, le Brésil, l'Uruguay et le Chili.

La télévision locale diffusant les matchs de la franchise colombienne, le rugby semble se frayer un chemin dans l'opinion populaire. Une aubaine sur laquelle comptent s'appuyer les associations afin que la Colombie se fédère autour de ce valeureux sport. L'occasion, qui sait, pour "Rugby del Sol" et sa compatriote d'éveiller les futurs "Tucanes" (joueurs de l'équipe nationale) capables de s'envoler pourquoi pas, pour le vieux continent à l'instar de l'Agenais Andres Zafra, parrain de l'association.

Alors, si on évoque les ambitions ou les projets de plus grande envergure enfuis dans l'imaginaire de Paul Lasserre, ce-dernier ne manquera pas de rappeler que "Rugby del Sol" vit les choses étape par étape, en projetant par exemple, d'ouvrir des académies dans les 3 villages où l'association intervient déjà.

En attendant, les projets actuels, fort de sens, requièrent amplement l'attention de Paul et ses camarades.





Au bout d'à peine 18 mois passés en Colombie, force est de constater que "Rugby del Sol" fleurit à vitesse "Grand V", galvanisée par l'attrait des locaux pour ses initiatives. Alors, forts de contacts au Chili, en Bolivie ou en Equateur, l'ambitieux rêve d'étendre son rayon d'action à toute l'Amérique du Sud semble réalisable. Du moins c'est tout le mal qu'on lui souhaite !

Enfin, félicitons Maxime Devoucoux et Paul Lasserre, tous deux sélectionnés avec l'équipe à 7 de Colombie pour disputer le tournoi de qualification aux J.O de Tokyo 2021. Une récompense logique vue la passion et la beauté de leur geste qui laissent entrevoir aux jeunes Tucanes, l'espoir d'une vie moins âpre.


Rugbystiquement'votre

MA

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